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Une croissance fulgurante du nombre des étudiants à l’horizon de 2025

D’après les prévisions du Ministère de l’Éducation Nationale, publiées le 07 Avril 2017, l’enseignement supérieur comptera jusqu’à 350 000 étudiants supplémentaires d’ici 2025 (par rapport aux données de 2015) d’où une demande spectaculaire en infrastructures et en enseignants.

350 000 étudiants de plus d’ici 2025 !

Avec l’accroissement ininterrompu des effectifs estudiantins (surtout depuis les dernières années), les projections gouvernementales énoncent que le nombre total des étudiants au supérieur (toutes filières confondues) sera aux alentours de 2.9 millions dans huit ans (contre 2550000 pour l’année universitaire 2016-2017), une augmentation des effectifs qui nécessitera, pour être résorbée, la mise en place d’une dizaine d’universités de taille moyenne.

Cette évolution est explicable par des facteurs essentiellement démographiques qui ont un impact de plus en plus spectaculaire dans l’enseignement supérieur, en l’occurrence, depuis les trois dernières années (30 000 à 40 000 étudiants supplémentaires rejoignent l’université chaque année). De ce fait, les établissements se trouvent dans l’incapacité progressive de répondre à cette demande croissante (avec en parallèle, une stagnation des subventions étatiques, sauf en 2017). La situation sera de plus en plus critique puisque d’importants pics sont à prévoir (2018, 2024) à cause de l’accroissement du nombre des naissances enregistré en 2000, 2001 et 2006.

Les filières scientifiques, sportives et économiques seront les plus en demande

Parmi toutes les filières d’étude, les licences seront celles soumises à la plus forte pression : l’effectif des étudiants y atteindrait plus d’un million en 2025 (contre 860 000 étudiants en 2015). Même si tous les domaines d’études supérieures seront concernés, certains le seront davantage. Ainsi, le droit et la santé verront leurs effectifs augmenter de seulement 7 % à 9 % sur une période de dix ans tandis que les licences scientifiques et les STPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) auront un bond de plus de 30 %. Les demandes d’inscription en sciences économiques et l’AES (Administration Économique et Sociale) vont croitre de 22 % (contre 15% seulement pour les lettres et les sciences humaines).

Concernant les autres filières de l’enseignement supérieur, les formations d’ingénieurs feront l’objet de la croissance la plus importante avec 20,1 % de plus quant aux effectifs inscrits. Les Instituts Universitaires de Technologie (IUT) auront un accroissement de 10,7 % des effectifs. Quelques 8000 étudiants supplémentaires vont s’inscrire aux classes préparatoires (+ 9,6 %) et les sections de techniciens supérieurs auront un bond de 6,8 %. Quant à l’ensemble des formations de la catégorie « écoles de commerce, d’art, d’architecture, de notariat, facultés privées, écoles paramédicales et sociales… », l’accroissement des effectifs avoisinera près de 63 000 étudiants de plus d’ici 2025.

De l’incertitude quant à l’avenir

Cependant, l’ensemble de ces projections est à prendre avec précaution. En effet, elles se basent sur un postulat irréaliste : c’est que l’environnement législatif ne sera pas modifié tout au long de la période en question dans le sens qu’aucune nouvelle réforme ne va affecter les établissements scolaires, les lycées ou les universités. De surcroît, cette hypothèse de stabilité paraît infondée puisque plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont inclus dans leurs programmes la promesse d’installer une forme de sélection à l’entrée aux études supérieures.

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