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Les Smartphones et les tablettes peuvent affecter le sommeil de vos enfants !

Les enfants possédant un Smartphone ou une tablette sont sujets à des troubles de sommeil, surtout en cas d’un usage nocturne fréquent et tardif. Comment profiter de ces appareils tout en régulant leurs effets délétères ?

Quelques données alarmantes

Selon les données publiées par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CRÉDOC), l’âge de l’acquisition d’un Smartphone a nettement reculé en quelques années (2011-2015). En effet, la part des 12-17 ans en possession d’un Smartphone a réalisé des bonds assez spectaculaires et surtout inquiétants : 22 % en 2011, 59 % en 2014 et 87 % en 2015 !

Une croissance effrénée avec un impact direct sur la durée et la qualité du sommeil. Selon la Docteur Sylvie Royant-Parola, présidente du Réseau Morphée, 30 % des élèves de quatrième s’endorment après 23 heures au cours de la semaine et pour cause : l’utilisation nocturne des écrans lumineux des Smartphones, tablettes ou ordinateurs que ce soit pour jouer, visionner des vidéos, échanger des messages ou s’adonner aux réseaux sociaux. À cela s’ajoute que 26 % des collégiens enquêtés gardent leurs téléphones mobiles allumés pendant la nuit ce qui perturbe et altère leur rythme circadien.

Les français s’adonnent aux nouvelles technologies

L’utilisation disproportionnée des nouvelles technologies par les plus jeunes n’est pas un phénomène isolé mais, suit les tendances globales de la société. Ce constat a fait l’objet d’une enquête, menée en 2015 par Opinion Way avec un millier de personnes, âgées entre 18 à 65 ans, interrogées à l’occasion de la seizième édition de la journée du Sommeil.

De cette enquête résulte que neuf français sur dix ont un usage nocturne fréquent des nouvelles technologies (Smartphone, Tablette, ordinateur), avec 36 % les utilisant au lit, juste avant de s’endormir.

Selon la docteur Joëlle Adrien, présidente de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) : « les personnes connectées le soir au lit mettent plus de temps à s’endormir, souffrent davantage de troubles du sommeil et dorment plus que la moyenne le week-end, ce qui reflète un besoin anormal de récupérer ».

Bien que le sommeil soit un mécanisme physiologique naturel, permettant au cerveau de se déconnecter pour récupérer des efforts diurnes, 20 % des personnes interrogées, dorment avec leurs Smartphones en état de veille permanent. Cette mauvaise habitude occasionne nombre de méfaits pour la qualité du sommeil : les alertes et les bips en réveillent la moitié et 79 %, répondent aux messages nocturnes qu’ils reçoivent (y inclus les utilisateurs les plus jeunes).

Les méfaits sur la santé des jeunes et la prévention

À terme, l’usage nocturne fréquent et de plus en plus tardif des nouvelles technologies, développe des effets morbides sur la santé, notamment chez le plus jeunes (puisqu'en plein développement physique et psychique).

À titre d’exemple et selon la Société Française de Recherche et Médecine du Sommeil (SFRMS), la réduction de la durée effective du sommeil diminue la sécrétion de la leptine et augmente celle de la Ghréline avec pour conséquence une hausse anormale de l’appétit donc, un risque élevé de surpoids. Un sommeil altéré (insuffisant et de mauvaise qualité) impacte aussi le psychisme (anxiété, dépression…) et les capacités cognitives (concentration, apprentissage…).

Face à ce pronostic alarmant, la prévention est primordiale selon l’Institut National de Sommeil et de la Vigilance . En plus des réflexes de bon sens, il est indispensable que les parents assurent une certaine régulation de l’usage que font leurs enfants des nouvelles technologies : limiter l’utilisation nocturne (fixer une heure à ne pas dépasser la nuit), expliquer à ses enfants la nécessité de modérer l’usage (pédagogie), permettra de neutraliser les effets néfastes des nouvelles technologies sur la santé des jeunes.

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