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Comment augmenter les performances scolaires de votre enfant ?

De nos jours, la réussite scolaire est perçue comme la clé de voûte d’un système éducatif concurrentiel et dont le programme PISA est le symptôme révélateur. Quel parent ne souhaite à son enfant une carrière brillante dans tel ou tel domaine d’avenir ? La majorité s’accorde à dire que l’enfant n’est plus seulement appelé à apprendre mais – bon gré mal gré - qu’il est de plus en plus soumis à la pression des résultats scolaires.

En connaissance de cause, comment optimiser la capacité d'apprentissage de votre enfant afin de lui offrir toutes les chances de bien réussir ?

Les neurosciences nous expliquent comment apprendre à bien apprendre

Les connaissances relatives aux neurosciences, nous offrent les bases objectives pour savoir comment exploiter au mieux la capacité innée d’apprendre durablement et vite. Il faut bien retenir que le cerveau dès l’enfance, est préalablement très structuré dans le sens où il possède d’emblée ce qu’on pourrait désigner comme des algorithmes organiques. Concrètement, l’apprentissage consiste en l’activation et le recyclage des dits algorithmes et les circuits neuronaux qui les supportent. Bien exploiter les prédispositions et la plasticité du cerveau humain (surtout à l’enfance) est donc, la voie à suivre pour optimiser les performances scolaires de l’enfant. Mais comment s’y prendre au juste ?

Les cinq enseignements utiles pour un apprentissage réussi

Les neurosciences ont délimité cinq axes d’amélioration pour stimuler la capacité et l’envie d’apprentissage chez l’enfant, à savoir :

1. L’attention est le mécanisme de filtrage qui nous permet de sélectionner une information entre mille et d’en articuler le traitement. L’attention est donc cette faculté à concentrer l’essentiel en éliminant le superflu informationnel.

L’enjeu est donc de bien canaliser l’attention sur une tâche précise comme apprendre un mot ou comprendre une formule mathématique, et en cela, le rôle de l’enseignant est crucial : tel enseignant captivera l’attention là où un autre s’enlisera. Cette aptitude à orienter l’attention de l’enfant ne concerne pas seulement l’enseignant (l’effet maître) mais aussi les manuels scolaires ou de formation. Une saturation informationnelle (trop d’illustrations ou de couleurs) est loin d’entretenir l’attention d’où la nécessité de bien choisir (si possible) et le bon enseignant et les bons supports d’apprentissage (méthode et manuels).

Le contrôle lors de la réalisation de la tâche (le contrôle exécutif) est un autre facteur favorable à l’attention donc à l’apprentissage. En effet, cela correspond à inhiber un comportement indésirable (comportement parasite) comme se mettre à parler à quelqu’un d’autre ou évoluer dans un environnement bruyant. Les neurosciences incitent donc les parents à reconsidérer la question de la discipline susceptible de bien entretenir la concentration de l’enfant.

2. L’engagement actif correspond à l’action de mobiliser l’enfant pour l’accomplissement d’un apprentissage. C’est un alliage entre motiver et tester la bonne assimilation d’une connaissance. Paradoxalement, il s’est avéré que des conditions d’apprentissage raisonnablement plus difficiles stimulent la motivation de l’apprenant et l’effort cognitif. Donc, sans trop mettre la pression, il faut bien appuyer sur les pédales.

3. Le retour d’information est essentiel. En matière de pédagogie, cela signifie que l’erreur est normale et même souhaitable à condition de savoir en tirer avantage. L’enfant, moyennant des tests et des évaluations, doit prendre conscience de son niveau de compréhension et d’assimilation. Un test sert avant tout à se situer par rapport à un objectif raisonnable d’apprentissage et en cas d’échec, de comprendre les raisons pour les pallier et se corriger. D’autre part, pour être bénéfique, une évaluation doit ne pas être l’occasion d’une sanction puisque le stress est un inhibiteur d’apprentissage. Alors pour surmonter l’erreur et réussir, il vaut mieux privilégier la motivation par le renforcement positif et la récompense immatérielle : une approbation, une validation, un encouragement sont des renforcements à la portée de chacun.

4. Consolider les acquis. La répétition paie à terme puisqu’une action répétée et une action consolidée et renforcée. L’exemple de la lecture le démontre bien : au début de son apprentissage de la lecture, l’enfant doit retenir chacune des correspondances entre les lettres et les sons, et les appliquer une par une. La lecture à ce niveau est linéaire, lente. Or, les enfants à partir de la troisième année scolaire ne sont plus sujets à ce mode de lecture et ils réussissent à lire un mot de sept lettres aussi vite qu’un mot de trois lettres. Le traitement de l’information devient parallèle et toutes les lettres sont lues en même temps! Mais avant d’arriver à ce renforcement de la capacité à lire au point de la moduler qualitativement, il a fallut pratiquer jusqu’à créer une automatisation.

5. Un sommeil de qualité consolide l’apprentissage. Si c’est bien le cas, c’est que le cerveau travaille pendant le sommeil ! En effet, il met en ordre les informations qu’il a enregistrées, éliminant le superflu et établissant des généralisations. Chez les enfants présentant des difficultés d’apprentissage, on a pu constater qu’une amélioration de la qualité du sommeil (la durée surtout) pouvait avoir des effets plus bénéfiques qu’une intervention pharmacologique ! Donc, un enfant qui dort bien apprend bien : une règle élémentaire mais combien négligée.

En résumé, les neurosciences nous prodiguent des conseils à la fois gratuits, faisables et approuvés pour offrir à nos enfants un cadre propice pour l’apprentissage et par extension, pour la réussite. Reste à appliquer en essayant de privilégier le bien-être de l’enfant.

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